Spectre D’Absorption
Un spectre d’absorption est un graphique ou un diagramme qui montre les longueurs d’onde spécifiques de la lumière qui sont absorbées par une substance, souvent un gaz ou un liquide. Lorsqu’un faisceau de lumière blanche passe à travers un échantillon, certaines longueurs d’onde sont absorbées par les atomes ou les molécules de l’échantillon, tandis que d’autres passent librement. Le spectre résultant présente des raies sombres ou des bandes sur un fond coloré et continu, correspondant aux longueurs d’onde absorbées.
Les raies d’absorption sont caractéristiques des éléments chimiques présents dans l’échantillon. Par exemple, l’hydrogène présente des raies d’absorption spécifiques appelées raies de Balmer dans le spectre visible. Ces raies peuvent être utilisées pour identifier la présence d’hydrogène dans des étoiles ou des nébuleuses.
L’étude des spectres d’absorption a conduit à des découvertes majeures en astronomie. Par exemple, en 1868, l’astronome français Pierre Janssen et l’astronome anglais Joseph Norman Lockyer ont indépendamment découvert l’hélium dans le spectre d’absorption de la chromosphère solaire, bien avant que cet élément ne soit trouvé sur Terre.
Un autre exemple célèbre est la découverte de l’expansion de l’univers par l’astronome américain Edwin Hubble. En observant les décalages vers le rouge des raies d’absorption dans les spectres de galaxies lointaines, Hubble a démontré que ces galaxies s’éloignent de la Terre, ce qui suggère que l’univers est en expansion.
Le spectre d’absorption est également un outil crucial pour les exoplanètes. En analysant les spectres des atmosphères des exoplanètes lors de leurs transits devant leurs étoiles hôtes, les astronomes peuvent déterminer la composition chimique de ces atmosphères et chercher des signes de vie, tels que l’oxygène ou le méthane.
En résumé, le spectre d’absorption est un outil fondamental en cosmologie et en astronomie pour identifier les éléments chimiques et comprendre les propriétés physiques des objets célestes, de notre propre Soleil aux galaxies les plus lointaines.