Trou Blanc
Un trou blanc est une solution théorique des équations de la relativité générale, principalement celles formulées par Albert Einstein. Contrairement aux trous noirs, qui capturent toute matière et lumière entrant dans leur horizon des événements, les trous blancs sont hypothétiquement des régions de l’espace-temps d’où la matière et la lumière ne peuvent qu’émerger et ne peuvent jamais y pénétrer.
L’idée de trou blanc est intimement liée à celle de trou noir. En fait, on peut les considérer comme des solutions temporellement inversées des mêmes équations. Si un trou noir est une singularité où le temps semble s’arrêter et où toute matière est irrémédiablement attirée, un trou blanc serait une singularité d’où le temps paraît s’inverser, expulsant toute matière et énergie.
Un exemple fréquemment cité pour illustrer ce concept est le prolongement maximal de l’extension analytique de Schwarzschild, qui décrit un univers avec un trou noir et un trou blanc connectés par un pont d’Einstein-Rosen, communément appelé un trou de ver. Cependant, ce modèle est hautement idéalisé et ignore de nombreux facteurs pratiques, tels que la stabilité et les interactions avec la matière environnante.
Anecdote intéressante : Les trous blancs n’ont jamais été observés et demeurent une spéculation théorique. Leur existence poserait de nombreuses questions sur la causalité et la deuxième loi de la thermodynamique, car un trou blanc pourrait théoriquement diminuer l’entropie en expulsant de l’énergie et de la matière de manière ordonnée.
En résumé, bien que fascinants, les trous blancs restent une curiosité mathématique dans le cadre de la relativité générale et n’ont pas encore trouvé de place dans la réalité observable de notre univers.